Kaléidoscope… poésie de Charlotte P. St-Arnaud

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Bleu

Bleu comme ses cheveux

Ses cheveux de pluie et de ciel

Et de barbe à papa

Pleins de fleurs et de couleurs

 

Elle et ses yeux bipolaires

Elle et ses sourcils névrosés

Elle et ses lèvres de réglisse rouge

Elle et sa langue d’arc-en-ciel sucré

Ses paroles m’écorchent délicatement

Son sourire me donne le goût de mourir

Elle et ses bouts de doigts flâneurs

Et sa voix qui ne cesse de m’hypnotiser et de m’engourdir

 

Je suis sa proie

Je le sais

Elle m’a capturée

Je suis prise au piège

 

Vert

Vert comme les feuilles d’arbres qui se balancent

Vert comme le gazon mouillé

Vert comme mon jardin

Il est juste à l’arrière de ma caboche

Il est plein de lilas et de marguerites

Il est plein d’épines et de feuilles mortes

J’essaie de l’ordonner le plus souvent possible

Mais je sais

Même si je sarcle à tous les jours

Les mauvaises herbes ne partiront jamais

 

Parfois je me dis

Qu’il serait peut-être mieux d’y mettre le feu

Pour qu’enfin

Les plantes indésirables ne reviennent plus

 

Mais je ne le fais pas

 

Rose

Rose comme les pensées que je force à rester dans mon cerveau

Rose dans mes yeux

Rose comme mes bonbons préférés

Rose comme ma tête

Le rose des fleurs

Rose comme moi

Lorsque je vais bien

 

C’est la peinture que le ciel choisit pour s’endormir

Et pour se réveiller

Son apparence est la même

Lorsqu’il s’éteint

Et lorsqu’il décide de continuer malgré tout

N’est-ce pas étrange?

 

Gris

Tout est gris

 

Comme les nuages

Les orages sont constants

Le tonnerre démolit l’intérieur de mon crâne

 

Comme la fumée

Celle qui sort des cigarettes

Et des bouches

 

Comme les matins

Entre la Lune et le Soleil

Lorsque les pensées ne font pas encore de sens

 

Comme les mots

Les poumons sont vides

Et les têtes aussi

 

Comme les yeux

Ils ne disent plus rien

Ils sont morts

 

Indigo

Couleur de ciel

Couleur de nuit

Qui étouffe les astres

 

Je respire le cosmos

Mes poumons débordent d’étoiles

L’air frigorifie ma trachée

 

Je dors sur l’asphalte

Mes yeux ne le savent pas

Ils sont hypnotisés par les flammèches blanches

Qui décorent la Voie lactée

 

À leur façon

Ces petites étincelles de ciel

Me protègent

Elles me gardent en vie

Elles me tiennent compagnie

 

Lorsque rien d’autre ne me fait sentir mieux

Lorsque tout est négatif

Je peux toujours compter sur elles

 

Mauve

Mauve comme le printemps

Comme mes paupières

Et mes souvenirs

Pleins de joie

Et de rires

Ceux que j’essaie de ne pas oublier

Lorsque je veux tout

Avec la personne que je souhaite redevenir

Cette petite fille qui se fout des opinions des autres

Qui se promène en tutu

Qui ne pense pas

Celle qui a pour seul problème

De détester les légumes

Celle qui sait qu’elle est une princesse

Et qui ne se gêne pas pour le montrer

Celle qui croit encore au Père Noël

Et qui n’a pas peur de tout ce qui l’entoure

Celle qui ne se déteste pas

Et qui ne pleure pas à chaque jour

Celle qui ne veut pas mourir

Et qui a des rêves à réaliser

Celle qui ne voit pas chaque journée comme une épreuve

Mais comme une opportunité

Celle qui cherche le monde des fées

Même si elle ne le trouvera pas

 

Blanc

Blanc comme les nuages

Ceux qui sont vides

Et qui flottent plus que les autres

Pour eux la pluie n’est qu’un mensonge

Et le bonheur est constant

 

Blanc comme ma peau

Avant la colère

Avant la violence et la rage

Lorsque tout est calme

 

Blanc comme la neige

Lorsqu’elle tombe

Pour venir brûler la terre

Pour venir embraser mes mains

 

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