La bête

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Mesdames, messieurs

Je dois vous demander pardon

Ce moment était certes, précieux mais je m’apprête à changer le ton

 

Je ne recherche point la gloire

Je veux simplement faire le partage

De cette page de mon histoire qui rédigera mon héritage

 

C’est par un soir où la lune dévoile

Ses augures de tourments, vers minuit

Qu’une entité sortie des voies astrales m’a envahi, et cela m’ennuie…

 

Car depuis…

 

Quelque chose de nouveau

Quelque chose de plus fort

Maintenant m’étrangle et lacère chaque centimètre de mon corps

 

J’ai depuis l’impression

D’être un cas de possession

Je rêve d’agression, j’en fais la confession

 

Car la bête est présente

Et elle gronde, et elle chante

Et elle sonde chaque parcelle des pensées qui me hantent

 

Elle flaire avec attention

Tous ces êtres imprévus

Et exerce une pression sur ma tête incongrue

 

Chaque soir, elle sépare ma chair du bien

Et elle me relâche à chaque matin

Elle est ma maîtresse et moi, son chien

Chaque lune me rend mitoyen

 

Elle fait ses griffes sur ma raison

Fait de ma carcasse sa maison

Elle est bien plus grande, que toutes mes attentes, et ce sans aucune comparaison

 

Je me métamorphose lentement

L’animal me susurre incessamment

« Prête-moi ta place, donne-moi tes angoisses, tu es de ma race, maintenant »

 

Je ne suis qu’un idiot qui souffre beaucoup trop, mes instincts primordiaux deviendront un fléau

Et sous ses sévices, la bête et ses vices démontent et dévissent tous mes idéaux

 

Je suis désormais celui qui fait ses griffes

Tant de victimes, j’en ai perdu le chiffre

Malgré mon courage, en proie à sa rage, j’en suis devenu son risible sous-fifre

 

Je devrais dire à tous que j’ai menti

Je devrais briser mon dernier alibi

Mais dans l’engrenage de ce foutu carnage, il serait plus sage d’y sacrifier ma vie

 

Vous, qui voilez, votre vile vicissitude via ce voile, que vous avez volé à l’évangile

Vous verrez, votre vilaine volonté, devenir velléité, vos vertus deviendront vos voeux serviles

 

Je devrais maintenant prendre une pause

Car j’ignore vraiment ce qui me prend

Le monstre me tarit et me propose

Un engagement irrévérent

 

Je lui allouerai toutes mes transes

Il se nourrira de mes souffrances

Et nous serons désormais deux à danser dans cette désespérance

 

Bonne nuit…

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