La tangibilité du temps vue à travers les yeux d’une sculpteure de métal

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Le projet artistique Interzone est un projet qui consiste à investir un lieu délaissé de Shawinigan afin de le rendre plus accueillant et beau. Organisé par Josette Villeneuve, ce projet est un travail plutôt collectif, mais chaque artiste amène ses idées et ses méthodes dans son propre travail. Il n’y aura donc pas qu’une œuvre de présentée mais une œuvre pour chaque artiste. Cela permet d’amener une certaine diversité dans le projet, malgré la collectivité de celui-ci. L’une des artistes participant à ce projet est la sculptrice Myriam Fauteux.

Née en Ontario, Myriam a déménagé en Mauricie à un très jeune âge en raison  d’une offre d’emploi que son père a reçue et est restée dans la région depuis. Elle décrit la majorité de sa famille proche comme étant des personnes manuelles. Ne se considérant pas comme une « personne de la ville », Myriam préfère habiter à Shawinigan et faire le voyage presqu’à tous les jours jusqu’à Trois-Rivières pour se rendre à l’école ou à l’atelier Silex. Elle aime la ville, sa tranquillité et sa proximité de la nature. Cela fait huit ans qu’elle travaille à la boulangerie Tous les jours dimanche et elle apprécie le contact avec les gens que lui offre son travail. Elle est très passionnée des arts sous toutes les formes, telles que la musique, le cinéma, le dessin et la peinture. Elle aime les animaux, en particulier les chats. De plus, elle aime beaucoup faire du ski de fond, que ce soit en Mauricie ou à Québec, lors de ses études à l’Université Laval. Cette artiste aime aussi cuisiner et préparer de bons repas maison. Elle n’est pas une personne qui semble pressée, elle apprécie prendre son temps et ainsi bien faire les choses. À la suite d’un voyage dans le nord de l’Europe, en Finlande, elle a remarqué que la population semblait plus calme et que les habitants prenaient tout leur temps pour faire leurs choses, ce qu’elle trouvait inspirant d’une certaine façon. Leur engagement écologique est aussi des plus remarquables. Durant ce voyage, elle a aussi assisté à plusieurs spectacles de musique. Myriam a aussi voyagé dans le grand nord canadien, plus précisément au Nunavut. Elle ainsi que plusieurs autres personnes se sont rendues là-bas afin de nettoyer une base militaire inutilisée. Faire d’autres voyages, dont une visite de l’Europe, fait partie de ses projets futurs.

Myriam mentionne avoir toujours été très créative et qu’elle dessine depuis sa jeunesse. Ayant commencé ses études en sciences de la nature au Collège Laflèche, Myriam décide de changer de direction à cause du manque de créativité et de liberté artistique dans le programme. Elle choisit donc d’aller en accueil intégration au Cégep de Trois-Rivières et de faire un DEC en arts plastiques. Elle termine ses études collégiales en 2005 et elle se dirige alors à l’Université Laval pour faire un BAC en photographie, dessin et peinture. Jusqu’à ce moment, elle n’avait travaillé que l’art en deux dimensions. C’est alors qu’elle entre pour la première fois dans l’atelier de métal et c’est le coup de foudre instantané. Depuis ce jour, elle travaille le métal dans plusieurs projets. Son thème principal étant le temps, elle souhaite démontrer les effets de celui-ci sur le métal grâce à ses sculptures, elle essaie de rendre le temps visible par son accumulation. Elle précise que, d’une certaine façon, ses œuvres sont plus des déconstructions que des constructions. C’est pourquoi des éléments que certains pourraient trouver négatifs sont pour Myriam des éléments artistiques des plus utiles. Par exemple, elle utilise parfois la rouille afin de rajouter, entre autres, de la couleur. Elle crée aussi des sculptures de très grandes tailles, pouvant atteindre une hauteur et une largeur de plusieurs pieds. De plus, ses œuvres prennent beaucoup de temps à créer, la sculpture sur laquelle Myriam travaille présentement, et qui sera son projet final pour son BAC, a nécessité près de 600 heures à créer. Il est même possible de rentrer à l’intérieur, ce qui amène une manière différente de faire l’expérience de son art. De cette façon, le processus de réalisation de l’œuvre est aussi important, voire même plus, que le produit final. Depuis le début de ses études, elle a rejoint l’Atelier Silex, un organisme se concentrant sur la production, la recherche et la diffusion d’arts visuels. Pour ses œuvres, Myriam tente, si possible, de favoriser le métal recyclé. Lorsqu’elle a commencé la sculpture, elle travaillait principalement des métaux recyclés, mais, puisque ses projets devenaient de plus en plus gros, elle n’a eu d’autre choix que de se servir de métaux neufs. En revanche, si elle crée quelque chose de plus petit, les matériaux recyclés sont privilégiés. Son baccalauréat étant terminé, elle veut continuer à avancer dans ses études afin d’obtenir un DESS, un diplôme d’études supérieures spécialisées en arts.

Joey Gagnon

 

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