Le cinéma québécois, c’pas c’que tu crois

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La face de dédain que je reçois quand je parle du cinéma de chez nous est digne d’un vomi de chat. Pourquoi autant de haine pour notre propre culture? Pourquoi vénérer le culte américain et son univers artificiel qui ne fait que se copier-coller depuis des années?

Le public de fond de banlieue capotent parce qu’Hollywood va sortir un autre maudit film plate et prévisible dans une semaine. Pendant ce temps, les réalisateurs de chez nous s’arrachent les cheveux après avoir vu le résultat pitoyable du box-office face aux films dont ils ont douloureusement accouchés. Pis tu trouves ça correct, toi, le p’tit casse de bain pro-States? Tu payes 13$ pour aller voir un film de marde dont tu te souviendras même pu dans un mois pis tu grimaces devant Mommy qui est seulement allé à Canne. Juste ça.

On possède des artistes plus que talentueux, mais ça, c’est juste les autres pays qui s’en aperçoivent. Ici, on les regarde de haut, on les traite d’artistes pouilleux de gratteux de guitare de mangeux de salade pis après on s’écrase devant un film avec Megan botox Fox pis Brad Poutt et on laisse notre cerveau se laver. Char, bras, gros totons, sang, argent, faces refaites et fin heureuse. Tu vas te rendre loin avec ces valeurs-là, le gros. Après ça on se demande pourquoi les gens sont aussi facilement déçus. Hollywood nous enseigne que la vie est facile, que toutes les filles laites deviennent belles et qu’elles trouvent un dude trop bien coiffé. Il nous montre la voie vers le bonheur, quoi! Sois beau, riche, musclé, drôle et bien habillé pis la gloire va te tomber dessus comme le caca d’oiseau sur ta Civic!

Je n’ai rien contre le divertissement pur et simple qui met la cervelle à off de temps à autre, mais y’a bin des limites, doux jésus! Hollywood chient des films à la pelletée pis toi tu les consommes comme si c’était du chocolat en temps de famine. Come on, on n’est pas si désespérés! Ces films-là sont des produits de consommation, rien de plus! Ils se ressemblent tous, t’avais pas compris la première fois? Le méchant meurt, le gars sauve la fille et les oiseaux chantent. Pathétique. Je te jure que si tu te mets à écouter autre chose tu vas me remercier. Le cinéma de chez nous n’a pas toujours des happy ends comme tu les aimes, il ne montre pas des actrices avec des seins aussi gros que ton jacuzzi et il n’y aura pas que des familles parfaites. Notre cinéma est vrai. C’est une richesse pis t’as pas le droit de cracher sur ça. En insultant notre cinéma, tu insultes ta famille, ton pays, ton histoire et même ton chien! Acharne-toi sur ton oreiller pis laisse Marc-André Grondin brailler dans ta tv 65 pouces. Tu vas voir, il est pas mal meilleur que Robert Patinsson machin.

Pour terminer, je veux remercier tous ceux qui prennent la peine d’aller au cinéma québécois et d’acheter ou de louer nos films. Vous avez compris que notre cinéma est bien plus que du simple divertissement naïf. Notre cinéma permet de réfléchir sur les enjeux qui nous touchent directement. Réfléchir semble être un art qui se perd dans la brume de la consommation de masse. Et toi, j’espère que t’as changé d’avis pis de face et que tu vas tout de suite aller emprunter La grande séduction à ta tante.

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1 thought on “Le cinéma québécois, c’pas c’que tu crois”

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