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by PartagerLa vie n’est pas un tissage tranquille…
La vie commence comme un début de courtepointe : indéfini et fragile.
Certains commencent avec un patron, d’autres avec rien du tout.
Quand on commence un travail, il faut le terminer, alors on avance.
On tisse, on tisse.
Le début de quelque chose.
Chaque jour, l’ouvrage grandit de plus en plus.
On découvre ses couleurs, ses différentes coutures.
On tisse, on tisse.
Les premiers pas comme un premier motif, les premiers mots comme un premier ensemble.
Absorbé par le projet, on ne se rend pas compte qu’il grandit si vite.
Primaire. Les premiers amis, les devoirs, la routine.
On tisse, on tisse.
Secondaire. D’autres motifs s’ajoutent sans qu’on les ait vus venir.
Les amis deviennent la famille.
Expériences, mauvaises coutures, piqûre d’aiguille, cassure de fil.
On tisse, on tisse.
Cégep. Choix à faire : continuer dans les mêmes motifs ou aller vers l’inconnu?
Douter. Essayer, changer, revenir à la base pour comprendre.
Repartir en neuf.
On tisse, on tisse.
Université. La courtepointe se fait presque tout seule.
Travaux, examens, études, nuits sans sommeil, dettes.
Sorties, rencontres, alcool.
On tisse, on tisse.
Travail. Métro, boulot, dodo.
Les motifs se suivent, mais ne se ressemblent pas tous.
Un se marie bien à la couleur principale. Un renouveau.
On tisse, on tisse.
La courtepointe grandit et grandit.
Les couleurs se complètent, les motifs se suivent, ordonnés.
Sans qu’on s’en rende compte, les fils deviennent de plus en plus fragiles.
On tisse, on tisse.
On ralentit le rythme.
On profite.
Les derniers fils…
On tisse, on tisse.
On fait des nœuds.
On boucle le passé.
On coupe l’excès.
On tisse, on…
Plus de fils.
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