Les cataclysmes amoureux… suite poétique de Janie Houde (Écoutez le fichier audio)

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Comme sur un nuage (écoutez le fichier audio du poème lu par son auteure: Comme sur Un Nuage

Je suis légère et la brise me porte

D’abord je flotte à la surface de la terre

J’effleure l’eau des ruisseaux

Je m’envole de plus en plus haut

Mes doigts s’agrippent aux cimes des arbres

Je tournoie parmi la lune et les nuages

Et me pose sur eux

Je m’allonge et m’enfonce de plus en plus

Puis je tombe en chute libre

La vitesse me coupe le souffle

Le ciel s’éloigne et les arbres me tendent leurs bras

Me voilà de nouveau face à toi

Inconscient de mon envolée

Causée par ton sourire

Et de la violence de ma chute

Provoquée par ta main qui m’a effleurée

Lorsque je suis à tes côtés

J’ai l’impression de m’envoler

Telle une chenille se transformant en papillon

Déployant ses ailes pour la première fois

Et je décolle vers un monde plus beau

Où le soleil et la lune se côtoient

Cette dernière assombrissant ce qui nous entoure

Mis à part toi qui semble briller

Resplendissant sous les rayons du soleil

Les inséparables

Nous vivons dans une bulle de Crystal diaphane

Invisibles aux plus communs des mortels

Isolés ensemble dans notre nid de luminescence

Nous n’éprouvons aucun besoin de nous nourrir

Nous n’éprouvons aucun besoin de nous abreuver

Nous n’éprouvons aucun besoin de dormir

À nous deux nous recréons le monde

Nous y établissons nos propres règles

Sans règles ni lois

Notre dictature prône la liberté

Libres de vivre à notre guise

Libres d’être

Nous puisons notre puissance à même notre amour

Notre force découle de l’union de nos esprits

Nous sommes maîtres de nos vies

Nos pensées s’entrecroisent

Nos corps s’entremêlent

Tels deux siamois inséparables et indissociables

Ne formant qu’un seul être

Meilleurs par la force des choses

Par la force de l’amour

Un amour indéniable

Un amour sans pareil

Notre amour

Amertume

Les jours se sont accumulés

les mois se sont écoulés

les années ont passé

et nous sommes toujours ensemble

entourés de petits êtres heureux

courant et riant autour de nous

nous qui ne sommes plus exactement nous

nous sommes désormais plutôt deux

deux êtres séparés ensemble

mais unis pour rendre les choses plus faciles

plus faciles pour eux

courant et riant autour de nous

ne se doutant pas que leurs parents se désagrègent

s’éloignant  comme les pôles opposés d’un aimant

le négatif et le positif se repoussent

les contraires ne s’attirent plus

mais ils ne peuvent se permettre

une dissociation définitive

pas de dissociation définitive pour eux

courant et riant autour de nous

malgré la distance que le temps a causée

il n’y a aucun regret

un commencement heureux

une véritable histoire d’amour

de petits êtres heureux

courant et riant autour de nous

il n’y a que cette fin imminente

qui laissent un arrière-gout amer

Tonnerre

Le verre éclate et se brise

Créant une mosaïque de cristaux

Reflétant la colère et souffrance

Les cris se répercutent sur la surface des murs

Rebondissent sur l’humanité présente dans la pièce

Causant des cris et des pleurs

Le sillage de larmes laissé sur des joues sales

S’égoutte tranquillement sur le plancher

D’où en résulte une mer salée

Et de là miroitent des yeux brillants de jeunesse

Et où la supposée maturité crie sans cesse

Devant une audience d’enfants

Mûrissant plus vite que les autres

Malgré les supplications

Le verre continue à se briser

Les gorges déploient leurs cris

Et les mots continuent à faire mal

Une porte claque

Une voiture démarre

Et le son du vide est pire que les cris

Entre chaque coup de tonnerre

Un éclair scie le ciel en deux

Laissant présumer un autre coup de tonnerre

En attendant nous appréhendons la violence de la prochaine explosion

Le vide est donc pire que les cris

Car après le vide les cris reprendront

La fin

Après les cris et les coups-bas

Après les pleurs et la souffrance

Après les déchirures et les blessures

Arrive enfin la conclusion

La conclusion d’un couple et d’une famille

Deux êtres se croyant inséparables et indissociables

Deviennent deux êtres séparés

Voguant désormais sur un lac calme

Suite à l’océan déchaîné

Qui a démoli le navire et détruit des vies

Les deux êtres sont désormais en paix

La tempête s’est brusquement arrêtée

Lorsqu’ils en ont eu assez

Assez des cris et des pleurs

Assez des mots blessants

Assez de leurs petits yeux brillants suppliants

Assez c’est assez

Le silence est désormais définitif

C’est la fin d’un couple

Mais le début d’une nouvelle vie

Un renouveau difficile mais nécessaire

Pour eux qui couraient et qui riaient autour de nous

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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