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La vie des saisons
Arbres gênés maintenant en confiance
s’emportent dans le vent et se dénudent de ce rouge, jaune
ses feuilles mortes de fatigue se laissent tomber dans le vide
l’air paisible et relaxant nous emporte dans la promenade
paysage de conte de fée, souvenir d’enfance
la fraicheur commence à nous entourer
les maisons et salons ne sont plus orphelins
les livres dans le lit, l’autre monde s’anime
c’est le réveil de ces personnages
dans cette température confortable
une bonne odeur, odeur glaciale
neige tombante, neige endormie
le sol se gèle et la douce maman le recouvre d’une couverture blanche
les familles se retrouvent autour de la cheminée
les boissons chaudes et les grosses doudous sont de retour
un peu plus froid, toujours plus froid,
les montagnes se recouvrent de neige
les sols se refroidissent et se gèlent
les patinoires sont ouvertes
nous enfilons nos patins et prenons nos bâtons
tous ensemble nous allons nous battre pour la victoire
la partie ne fût pas facile, on a persévéré
on a gagné, c’est la victoire
la saison de hockey est finie
les glaces fondent, les patinoires se ferment
le temps se réchauffe et la douce mère reprend sa couverture blanche
les arbres se regarnissent d’un beau vert joyeux
les moulins se mettent en marche dans ce beau champ
les fleurs renaissent et nous partagent leurs couleurs
suivies d’une odeur chaleureuse
les oiseaux nous chantent toujours la même mélodie
leur compagnie nous réconforte
la chaleur nous envahit de plus en plus
nous ressortons nos vêtements plus courts
les piscines sont bienvenues et les jeux d’eau aussi
nous sortons à la plage et nous nous amusons dans le sable
pique-nique en famille et soirée d’été
camping et chanson au feu de camp
ce sont les beaux moments de ce cercle infini
L’autre vie
Ferme les yeux
réveille-toi
ton autre vie commence
Reposée, forte, invisible
tout t’est permis
ici c’est ta vie, se sont tes choix
Tu es plus forte que jamais
Ici tu vaincs tes peurs
Prise au piège sous l’eau
suspendue dans le vide
étouffée, noyée, battue,
poursuivie, attrapée
un fusil pointé sur ta tempe
cours, cours, cours
tu n’as jamais couru aussi vite
pas essoufflée, pas blessée
seule la douleur est présente, mais réconfortante
une falaise, de l’eau et des gens à tes trousses
ne réfléchis pas, jette-toi dans le vide
tu sautes, seul ton cœur tu ressentiras
Tu ne t’es jamais sentie aussi vivante
ATTENTION
retour au calme
Cuba, Floride, Hawaii, Londres, Paris, Tokyo
Tu peux aller où tu veux
tu es libre et c’est gratuit
un petit café avec ton acteur préféré à Paris
une journée sur une belle plage de Hawaii
tu peux rencontrer qui tu veux
retrouver qui tu veux
la mort n’est plus un obstacle
simplement de belles retrouvailles
le manque n’existe pas
tu veux voir quelqu’un, il apparaîtra
la vraie vie est banale
ici c’est chez toi
Le mensonge de la vie
on passe notre vie à suivre les règles
sans même savoir pourquoi elles existent
on passe notre vie à suivre les traces de nos ancêtres
sans même les connaître ou leur porter attention
on passe sa vie à combattre les préjugés
sans jamais vraiment les oublier
on passe sa vie à essayer de plaire
sans jamais être nous-mêmes
on passe sa vie à penser argent
en oubliant de vivre
on passe sa vie à penser famille, emploi
en s’oubliant dans tout ça
on passe sa vie à préparer le futur
en oubliant le présent
on passe sa vie à essayer de fuir
en oubliant d’aimer
on passe sa vie à chercher le bonheur
en passant toujours à côté
on passe sa vie à paraître
en oubliant qu’il faut être
on passe sa vie à vouloir réussir
sans jamais essayer
on passe sa vie à dormir
en oubliant de se réveiller
de ce monde d’endormis
remplis d’étiquettes et de préjugés
ce monde est un mensonge
un mensonge qu’on défend
un mensonge qu’on vénère
La vie d’extraterrestre
Détruite, anéantie, au plus bas
coup après coup, mots de trop
tu te relèves sans un pleur
perdue dans ce vaste univers
sur une planète où tu n’es pas la bienvenue
où la différence n’est ni mal, ni bien
tu crées ton monde et t’y caches
de toutes façons pas de place ici
pour l’extraterrestre que tu es
année après année de résistance
tu tiens bon, tu y arrives
tu gardes ce sourire et cette joie de vivre
tu aides les gens, leur vie est meilleure grâce à toi
tu te mélanges bien au reste du monde
bonne personne que tu es, mais malheureuse à la fois
tu partages ton amour, tes bonnes énergies
ta mission est d’aider et d’aimer
on te tend la main, tu n’es pas seule
tu es spéciale, unique, intéressante
la différence n’est pas un péché
lumière que tu es, fais briller le bonheur
efface les problèmes, vois les solutions
plus intelligente, plus forte, plus endurante
tu n’es pas meilleure que les autres
ton meilleur atout est la patience
profite de la vie, de ce nouveau monde
tu n’es pas seule, ils sont là
ils ne t’ont pas abandonnée
ton vrai monde existera toujours dans ta tête
il vivra à travers tes traces
tes battements de cœur en seront la preuve
ton dernier souffle sera vos retrouvailles
La suite de la vie
passer sa vie à devoir trouver et à devoir survivre
se battre pour tout et pour rien
se poser tant de questions pour si peu de réponses
la plus grande de ses questions restera la mort
Catholicisme, Judaïsme, Bouddhisme, Hindouisme, Islam
tous apportent une réponse, ressemblante ou incohérente
est-ce une continuité, un commencement, une fin, une répétition
sommes-nous tous peut-être déjà morts?
Sommes-nous seules, sommes-nous réelles?
questions existentielles et pourtant sans réponse
penser, réfléchir, questionner
jour après jour seulement plus de théories sont possibles
mais aucune n’est validée ou peut être testée
la peur est ce qui nous reste
univers si vaste, si grand, si noir, si sombre, si mystérieux
planète extraordinaire, mais en ruine
vais-je survivre ou vais-je mourir ?
comment, quand, où vais-je mourir?
l’inconnu me fait peur, je ne peux plus respirer
j’essaie de m’accrocher le temps ne veut pas s’arrêter
je suis dans une chute sans fond, dans une descente dangereuse
tout devient flou autour de moi, mon cœur pompe trop vite mon sang
mon sang circule à une vitesse que mon corps ne peut supporter
engourdies, mes mains et mes jambes tremblent
l’univers m’envahit et le temps s’écoule comme dans un sablier
le sablier est si petit, je n’ai pas le temps
je veux vivre, je veux rire, je veux être heureuse
calme-toi tu ne vas pas mourir ce soir
ces paroles ne rassurent qu’un moment
la peur de mourir m’empêche de trop de choses
la vie me paraît trop belle je l’ai idéalisée
je ne connais pas la suite
peut-être mieux, peut-être pire, peut-être rien
c’est inévitable, se faire à l’idée comment se faire à l’idée d’oublier
de ne plus exister, ne plus être soi
tous ces sacrifices pour finir mangée ou brûlée
on finit tous par être oubliée, mais personne ne veut l’être
tant que quelqu’un pense à nous on vit à travers ses souvenirs
des souvenirs ne sont rien de plus que des souvenirs
comment vivre quand tu es mort?
Peut-être vivrais-je sur d’autres monde
espérant que ma trace ne sera pas qu’éphémère
je veux changer le monde, pour le bien des autres
pour laisser ne serait-ce que la trace de mon passage
sur cette terre, mère et maison, qui nous est chérie
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Textes énormément intéressants qui nous fait réfléchir sur plusieurs points. Je trouve personnellement que cet oeuvre est magnifique et que l’auteure est juste brillante.