Lettre à Vincent Marissal

Suivez-nousFacebookby featherSuivez-nous
PartagerFacebooktwitterpinterestlinkedintumblrby featherPartager

Monsieur Vincent Marissal,

Laissez-moi d’abord vous dire que je partage votre point de vue sur les coupures budgétaires du gouvernement. Il est clairement injuste, même pour une étudiante du cégep comme moi, que les écoles publiques soient pénalisées à ce point. Mais pensez-vous réellement que de vous adresser directement au premier ministre fera changer les poids dans la balance?

À vrai dire, je n’ai jamais aimé la politique. À toutes les fois que je me renseignais sur cette dernière, j’en ressortais plus en colère que jamais. J’aimerais bien pouvoir dire tout haut que je m’en contrefous, mais ce n’est pas le cas. Ce n’est pas le cas, car il est de mon devoir de citoyenne de m’instruire sur ce sujet et de ne pas laisser ces évènements atroces continuer. Je n’avais jamais été portée à pousser le sujet avant d’arriver à mon cours de philosophie sur l’être humain. Et j’ai bien peur de ne pas être la seule dans cette situation.

Vous imaginez-vous, M. Marissal, avoir affaire à de jeunes adultes innocents quant à leurs dirigeants? Commencer à penser à écrire sur d’autres sujets, car vous ne serez lu que par une minorité.

Nous savons tous que le Québec devient de plus en plus ignorant de la politique. Les jeunes d’aujourd’hui sont plus intéressés par ce que portent les célébrités que par les magouilles qui leur pendent sous le nez. Et j’avoue que, parfois, j’aurais envie de faire de même. Se bander les yeux face à l’autorité, car la jeune populace ne peut rien y changer? Bien loin de là est mon intention. Mais si les écoles et nos connaissances générales ne sont pas plus entretenues que ça, c’est ce qui risque d’arriver.

Cette bande de menteurs, ou plutôt, excusez-moi, de partisans du gouvernement, n’auraient-ils pas intérêt à nous engourdir de la sorte? Selon-vous, ne serait-il pas plus simple à leurs yeux de diriger un peuple-zombie plutôt qu’une société qui se révolte? À mon avis, je crois que oui. Ils n’y peuvent rien, ils sont tous eux-mêmes guidés par l’argent. Même le plus bon finit par se plier aux magouilles pour des raisons de cash. Des raisons de merde, oui. Ils sont trainés par le bout du nez par les banques privées, qui, de toute manière, ne sont pas limitées dans l’argent qu’elles créent. Cet argent qui, au fond, est inexistant. Un maître mal intentionné, un bel os en plastique pour son chien adoré.

Plus j’en entends parler, et plus ça me donne le cafard. Je ne sais pas pour vous, Monsieur Marissal, mais j’ai peur pour les prochaines générations. Ça commencerait par des travailleurs de plus en plus pauvres, puis des professeurs de plus en plus surchargés. Des écoles en faillites et des écoliers innocents forcés à entrer dans le milieu du travail en bas âge. Que ce soit pour trouver un métier ou pour continuer leurs études, ces jeunes vivront la même vie que celle des générations qui leur sembleront lointaines.

Je vous prie donc de recevoir, Monsieur Vincent Marissal, mes plus cordiales salutations.

Mary-Ève

Suivez-nousFacebookby featherSuivez-nous
PartagerFacebooktwitterpinterestlinkedintumblrby featherPartager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *