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Chers médecins,
Avant tout, j’aimerais vous remercier pour votre travail. J’aimerais vous lever mon chapeau, spécialement pour la façon dont vous avez donné corps et âme durant cette pandémie mondiale. Très peu de gens l’auraient fait, et c’est tout à votre honneur.
Cependant, chers médecins, l’heure est grave.
Des jeunes de 12 ans se font prescrire de la Fluoxétine, de la Sertraline, du Citalopram, du Venlafaxine et j’en passe. Le problème n’est pas de médicamenter quelqu’un qui en a le besoin. Le problème, c’est lorsqu’on utilise trop souvent les médicaments en premier recours.
La surmédicalisation, c’est lorsqu’on donne une dose trop élevée et/ou non nécessaire de médicament à quelqu’un, avant d’essayer d’autres démarches.
En voici un bon exemple, qui provient d’un témoignage réel.
Mme X (afin de préserver son anonymat) s’est fait prescrire du Zoloft à l’âge de 14 ans. Puisqu’il n’y avait aucun changement dans son humeur et dans ses idées noires, plutôt que de la faire évaluer par un psychiatre ou de lui trouver un psychologue, on lui a augmenté sa dose de médicaments. 200mg de Sertraline, à prendre chaque matin au déjeuner.
Conséquences? Lorsque Mme X a finalement arrêté sa médication à cause des nombreux effets secondaires, elle s’est rendu compte de tous les dommages. Elle faisait tellement de dissociation qu’elle ne se souvient presque plus de la période dans laquelle elle a été surmédicamentée. Elle vit maintenant un traumatisme par rapport à la médication qui avait pour but de l’aider.
Mme X n’est pas seule. Il y a tout plein de messieurs et de mesdames X qui sont dans le même bateau. Plein de jeunes qu’on surmédicalise parce que c’est plus simple, plus rapide, mais malheureusement, pas plus efficace.
Et je n’ai toujours pas expliqué les effets sur le long terme des médicaments, ceux que vous connaissez probablement déjà. L’addiction, le sevrage, les effets néfastes sur les organes… Ils sont nombreux, c’est pourquoi on ne devrait pas prendre la surmédicalisation à la légère.
Alors chers médecins, j’espère que ce phénomène cessera et qu’il n’est dû qu’aux répercussions de la pandémie, parce que ça fait peur.
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