Partager
Dans l’année précédente, la hausse des frais de scolarité a été le sujet le plus controversé parmi les citoyens et les étudiants du Québec. Les collégiens ont manifestés contre cette hausse proposée par le gouvernement Charest. Même si cette hausse diminuera avec le gouvernement Marois, elle sera tout de même présente. Une hausse inutile qui ne fera que priver plus d’étudiant des études supérieures. Cet automne, j’irai à l’université du Québec à Trois-Rivières. Ma session me coutera environ 1500 dollars sans inclure le transport, les livres, l’appartement et l’épicerie. Je ne suis qu’une étudiante, donc j’ignore si j’aurai les moyens monétaires nécessaires d’ici là. Pour l’instant, je n’ai pas assez d’argent pour payer seulement ma session. Je devrai travailler au risque de nuire à mes études. C’est un environnement stressant qui m’attend et un environnement inutile. De plus, le prix d’une année d’université coutera de plus en plus cher sois 70 dollars de plus par année et je m’oppose à cette hausse. Je veux la gratuité dans toutes les écoles, l’enseignement ce doit d’être disponible à tous. Cette hausse va pénaliser ceux qui ont moins d’argent et qui pourtant pourrait être excellent dans leur domaine.
Nous sommes en manque de médecin et cette hausse ne fera qu’aggraver le problème puisque de plus en plus de personne n’auront pas les moyens financiers nécessaire pour leurs études. Un étudiant en premier cycle aura une dette moyenne de 14000 dollars, ce qui prend plusieurs années à rembourser. Avec une telle dette, il est difficile de poursuiv5re ses études dans un cycle supérieure. De plus, ce n’est pas dans tous les domaines où l’on a un emploi à la sortie des études.Une personne ayant fait un programme d’enseignement peut passer plusieurs années à faire de la suppléance un peu partout dans les écoles, donc cette personne ne peut rembourser ses dettes rapidement, ce qui sera mon cas puisque je veux faire un baccalauréat en technique d’enseignement préscolaire et primaire. Je devrai faire de la suppléance, sans doute, durant plusieurs années avant d’avoir un poste permanent. La cousine de ma mère a eu un poste permanent dans une école primaire à l’âge de quarante ans, ce qui veut dire qu’elle a fait de la suppléance pendant environ une quinzaine d’années. Si elle a des dettes à rembourser, on peut estimer que cela lui a pris environ dix ans et peut-être plus à rembourser ses dettes. Cela donne du retard dans l’achat d’une maison, à fonder une famille et autres projets d’avenir. Tout cela à cause des frais de scolarité trop élevées qui poussent les étudiants dans l’endettement. Pour subvenir à leur besoin, 65% des étudiants doivent s’endetter et avec la hausse des frais de scolarité, ce chiffre va augmenter. Le gouvernement devrait contrer l’endettement et non contribuer à l’augmenter. 65%, c’est trop, c’est plus de la moitié des étudiants qui devront retarder leur projet d’avenir, moi y compris.
De plus, le travail est une source de stress pour les étudiants. Ces heures utilisées à ramasser de l’argent aurait pu servir dans les devoirs et les études des étudiants offrant de meilleurs résultats scolaires. Certains d’entre eux n’auront pas le choix de travailler puisque 50% des étudiants proviennent de famille dont les revenus sont inférieurs à 65 000$ par années. De plus, l’université implique l’autonomie donc de quitter le nid familial ce qui amène plusieurs autres sources de stress comme l’épicerie, les fournitures, le logement à payer, etc. Comment une personne normale arrive-t-elle à gérer tout cela en plus de devoir étudier à tous les soirs durant des heures sans devenir folle? Si cette personne existe, je veux bien la rencontrer et prendre de ses conseils. Elle doit se trouver dans les 68% d’étudiants universitaires du premier cycle qui devront quitter le domicile familiale. Selon le conseil supérieur de l’éducation, un étudiant ne devrait pas travailler plus de 15 heures par semaines, car cela affecterais négativement les résultats scolaires, mais la majorité d’entre eux dépassent cette limite. Moi, je n’aurai pas le choix, car ma mère ne pourra pas beaucoup m’aider du à son salaire peu élevé et que mon père ne donne presque rien. Je serais dans le pétrin avec tous ces autres étudiants qui se fendront le «cul en quatre» pour pouvoir subvenir à leur besoin. Mes résultats scolaires paieront le prix de ma pauvreté. Bien sûr, les prêts existent, mais leurs défauts c’est qu’ils doivent être remboursés et qu’ils s’accumuleront dans les dettes. Les bourses ne sont pas accessibles à tous, car si les parents ont un salaire trop élevé, l’étudiant n’aura que des prêts. Ce n’est pas parce qu’un parent gagne un salaire élevé qu’il va aider son enfant. Certains ont le cœur gros et n’hésiteront pas, il y en a d’autres qui sont égoïstes ou avares comme Séraphin. D’autre pousseront leur enfant à acquérir leur autonomie et aideront peu pour cette raison. Moi, j’ai le mélange des deux, ma mère voudrait m’aider, mais je sais qu’elle ne le pourra pas, que son aide ne suffira pas. Mon père ne dit que de belles paroles sans qu’on en voie la matière. Je sais qu’il pense à moi tout le temps, mais il est avare. Je sais qu’il m’aime, mais cela fait longtemps que je n’ai plus d’espoir.
Je ne suis pas la seule qui sera affectée par cette hausse, tous les étudiants universitaires le seront. Notre mouvement de manifestation a eu de l’impact chez tous les citoyens, mais la hausse demeure présente. L’Allemagne bénéficie d’une éducation gratuite. Jusqu’où devrions-nous aller pour bénéficier d’études gratuites.
Suivez-nousPartager