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Eh bien! Une nouvelle voix qui s’ajoute au registre de la musique québécoise, me disais-je en allumant la radio de mon auto. Surprise, dites-vous? Enthousiaste, oui. Époustouflée par ces nouveaux talents qui voient de plus en plus le jour comme des pissenlits au printemps, je n’hésite pas à monter le son pour faire vibrer leurs mélodies innovatrices dans mes oreilles. Qu’attendons-nous pour célébrer et mettre en valeur cette relève qui ne demande rien d’autre que de se faire entendre?
Depuis un certain moment, j’ai constaté que la musique québécoise ne servait plus sa recette traditionnelle de sauce à spaghetti. Vous savez, celle que nous adorons déguster un dimanche soir d’octobre vêtus d’un gros chandail de laine. Pendant une longue période de temps, vous avez été habitués à un goût réconfortant qui berçait tendrement vos papilles gustatives. Plus maintenant. Aujourd’hui, nous nous régalons d’une sauce contenant des épices très distinguées qui savent comment nous déstabiliser légèrement, mais qui apportent un vent (ou devrais-je dire un goût) de fraîcheur à la recette. J’exagère à peine, mais vous comprendrez mon penchant pour la cuisine digne de l’automne. De nos jours, la musique de notre belle province évolue sans cesse et apprivoise des genres beaucoup plus variés allant du glam rock au hip-hop en passant par le folk pop et le indie pop.
Et Céline Dion, elle? Et Gilles Vigneault, lui? Et Les Trois Accords, eux? Bien sûr qu’ils ont su marquer et charmer le public!
Mais je vous parle d’une toute nouvelle sonorité vivante qui reflète notre jeunesse d’aujourd’hui. Prenez une pause des chansons Le Blues du businessman et Une chance qu’on s’a et savourez les notes joyeuses de Toutes les femmes savent danser et de Ne m’appelle pas. Je vous le promets, vous ne le regretterez pas et vous allez me remercier de vous avoir permis de voguer sur une mer musicale inédite. Il était plus que temps d’apercevoir de nouveaux visages tels que le rappeur canadien Loud (Simon Cliche Trudeau), Hubert Lenoir (Hubert Chiasson), Klô Pelgag (Chloé Pelletier-Gagnon) et même Philippe Brach (Philippe Bouchard) au Gala de l’ADISQ 2018! Qu’ont en commun tous ces jeunes artistes? Ils osent. Ils ont le courage de sortir des sentiers battus et de tout rafler sur leur passage. (Je parle bien évidemment des trophées qui portent le nom de Félix Leclerc.) Cela dit, la relève ne se fait pas subtile et n’a pas peur de s’assumer.
Encore une fois, osez à votre tour encourager les talents d’ici et n’ayez pas peur de fredonner haut et fort « Heille! Fais-tu frette? T’es-tu ben dans ton coton ouaté? »
Bon spectacle, tout le monde.
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