Mes rêves… désillusion poétique de Catherine Lamothe

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Je rêvais d’aller à la Cabane à sucre de Martin Picard, j’ai fini par aller me bourrer dans la soupe aux pois de la cabane chez Hill.

Je rêvais de manger du foie gras dimanche soir, je me suis fait un sandwich au paris-pâté sur deux tranches de Gadoua – même pas du pain brun.

Je rêvais d’aller à Cuba aux noces de Nancy, j’avais pas assez de sous dans mon cochon, je lui ai acheté une lampe à parfum qui pue pis je lui ai dit «Félicitations pareil»…

Je rêvais d’avoir les cheveux roux, ma teinture a pas tenu, mes pointes sont devenues toutes maganées, j’ai pleuré.

Je rêvais de me marier mais je suis pas tombée amoureuse, même pas avec la robe.

Je rêvais d’aller à Disney, j’avais trop peur de Mickey Mouse, à la place ils m’ont amenée voir des oiseaux en Gaspésie.

Je rêvais d’être mère un jour mais j’ai noyé ma poupée Rosie dans un fond de verre de Seven up.

Je rêvais de savoir cuisiner mais la fille enceinte à Un ingrédient, trois façons m’a soufflé un immense complexe d’infériorité.

Et je rêvais surtout d’aller en France pour mon anniversaire avec mon père et mes nouveaux souliers.

Mais ça je le ferai, les deux pieds bien ancrés en dessous de la tour Eiffel.

Je m’ennuierai pas de mon sandwich au paris-pâté.

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1 thought on “Mes rêves… désillusion poétique de Catherine Lamothe”

  • Je te reconnais bien là-dedans, Catherine. J’adore ta façon si simple d’écrire, mais si agréable à lire. Tu nous transportes facilement, on a l’impression que tout te vient très naturellement. J’adore lire tes textes, ils me donnent envie d’écrire (et me rappellent quelque peu India Desjardins ;-)). Celui-ci me fait sourire, j’aime tes drôles d’ambitions et la tournure que prends chacun de tes rêves, pour certains assez curieux, à la fin de chaque phrase. Ton quotidien a quelque chose de drôlement ironique. J’aime aussi la fin de ton texte, où tu vas finalement réaliser un de tes rêves.
    Bravo Catherine!

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