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En plein cœur hivernal, la maison de la culture Francis-Brisson à Grand-Mère ouvrait les portes le jeudi 2 décembre à 20 h, à l’écrivaine, poétesse, traductrice, peintre et actrice autochtone. Natasha a bravé la tempête hivernale pour se rendre à Grand-mère pour nous présenter son spectacle Nui Pimuten — je veux marcher. Ce spectacle est à la fois une soirée de chant, de musique, mais de sa propre poésie.
Natasha est une autochtone aux talents multiples. Elle est née en 1991 à Baie-Comeau. Elle a grandi à Pessamit avec ses grands-parents jusqu’à ce qu’elle déménage à Baie-Comeau à l’âge de 4-5 ans. Vers l’âge de seize ans, elle a pris conscience qu’elle ne parlait que le français. C’est à ce moment-là qu’elle a décidé de se reconnecter avec ses racines et qu’elle commença à s’exprimer et à se libérer à travers l’art. Elle n’est pas juste une poétesse, mais elle est aussi une comédienne connue pour son rôle dans Unité 9. Le 24 novembre 2021, elle a publié son premier roman intitulé : Navetakvan, un silence pour un bruit. Elle a reçu plusieurs prix comme celui des écrivains francophones d’Amérique pour son recueil N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures qui est sorti en 2013.
Depuis 2018, elle présente son spectacle Nui Pimuten – Je veux marcher. D’une voix envoûtante et douce, elle nous amène avec elle dans son parcours pour renouer avec ses ancêtres à travers toutes les poésies-slam qu’elle a composées. Protectrice des droits autochtones et militante contre la discrimination et le racisme, elle a touché nos cœurs avec des paroles dignes d’une poétesse, avec des paroles qui vont droit au cœur. Ce spectacle a duré près d’une heure et vingt minutes. Tout au long du spectacle, elle parle de différentes cultures qu’elle a visitées, dont la Nouvelle-Zélande. Elle parle de ses ancêtres, de son désir de renouer avec ce qu’elle avait perdu. Par ses poèmes, elle souhaite sensibiliser et rassembler les différents peuples et pouvoir créer un dialogue et une ouverture pour permettre aux personnes de s’ouvrir plus face aux différences.
Si je pouvais donner une note sur dix, je donnerais un dix sur dix. Je vous invite si vous avez la chance d’aller la voir. C’est un spectacle qui vous fait vivre toutes les gammes d’émotions. On peut ressentir l’amour qu’elle a pour ses ancêtres, l’amour qu’elle a pour ses racines et son désir de sensibiliser et d’ouvrir les cœurs à nous tous pour accepter les différences.
Caroline Darche
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