Paul au parc

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Cet album est l’œuvre de l’auteur rosemontois de bandes dessinées Michel Rabagliati, dans la série Paul, publiée aux éditions La Pastèque, qui forme une sorte d’autobiographie retraçant les moments marquants de la vie du bédéiste et illustrateur. En noir et blanc, les histoires des sept volumes ne se succèdent pas temporellement, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’il n’est pas important de les lire dans leur ordre de parution, puisque cela aide à comprendre le personnage et saisir l’évolution de l’auteur-artiste.

Ainsi, avant de me rendre au dernier-né de Rabagliati, j’ai dû passer par tous les albums précédents sur la base de l’incitation enthousiaste de mon copain,  amateur de la série et fervent partisan des bénéfices de la chronologie. N’ayez crainte, il n’a pas eu à me tordre le bras, je devais passer par là de toute façon!  Étonnamment,  je m’attendais à ce qu’une bande dessinée réaliste soit ennuyeuse et inintéressante, comme j’ai une préférence pour tout ce qui est fiction et imaginaire. Mais non! Au contraire, ce genre, dans la série Paul, a ses qualités propres, dont il sera question un peu plus loin : il vient toucher notre sensibilité par la familiarité.

Le septième opus de la série, Paul au parc, qui compte 143 pages, publié en novembre 2011, a son contexte historique dans les années 70, alors que le FLQ et les mesures de guerre étaient sujets d’actualité. À cette époque, Paul a 10 ans et est en pleine recherche identitaire. C’est là qu’il développe une passion pour la bande dessinée, qu’il vit ses premières amours et qu’il rejoint le groupe scout de son quartier et y forge de solides amitiés, autant avec ses pairs qu’avec les moniteurs. Pendant cette période de sa vie, Paul vivra des expériences et des émotions qui le marqueront.

Le tracé à l’encre net et fluide et l’esthétique des planches de Rabagliati témoignent de ses années d’étude en graphisme et en illustration. L’album est bien articulé, et il gagne à ce que chaque détail soit remarqué; des indices laissés subtilement au début en annoncent la fin, qui est d’autant plus choquante que rien, somme toute, ne nous y prépare. Plus que pour les autres volets de la série, Paul au parc nous émeut et nous fait s’attacher à ses personnages.

Rempli d’anecdotes, de faits banals qui jonchent une tranche de vie, comme pour les albums précédents, ce qui marque vraiment dans les bandes dessinées de la série Paul, c’est à quel point on se reconnaît dans ses personnages. Personnellement, j’ai pu retrouver de ma personne et revoir des bouts de mon enfance dans les réflexions et les questionnements de Paul à tous les âges de sa vie. Rabagliati, dans ses bandes dessinées, a le chic pour illustrer ce qui nous touche collectivement, en tant que québécois, ce qui réveille notre nostalgie, ce qui nous attendrit, ce qui nous remplit de joie. Il réveille invariablement en nous la fibre de la compassion, de sorte qu’on vit réellement avec ses personnages, à chaque fois.

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