Poèmes de Katy Ferron

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Poème du dimanche : repos!

Mon cerveau, écrasé par ma carcasse,
Piétiné par mes pensées, sales agaces,
Où sont-elles en ce jour?
Elles m’ont abandonnée à leur tour.

Je m’écroulai, m’écoulai, tu m’ébranlas,
Tout doucement sur mon sofa,
Mes rêveries, mes conneries m’enterrent,
Je sombre dans ma tête, le tonnerre.

Puis le vide, l’intermission,
Regard livide, l’imagination,
Je pourrais être ailleurs,
Mais je suis ici, à cette heure.

Je me contente, je me réinvente,
Pourtant je suis assise, sereine,
J’écoute seulement le vent qui se vante,
Au rythme du sang qui coule dans mes veines.
Lentement, mais sûrement.

Séquestration volontaire

Lui, la pluie de mon existence,  la tempête, la catastrophe naturelle
Fait naître l’infâme
Ravage mon âme
Me dévaste, m’emporte, m’éparpille
Des fractions, des centaines de milliers, une infinité de morceaux
Le morcellement de mon être, un fardeau
Comme mes pensées dans ma tête grésillent

Lui, le monstre, la médiocrité même, la créature barbare et sanguinaire
S’abreuve de moi
Me fait souffrir, m’assombrir, mourir  
Une seconde, une minute, un millénaire
Ma fin arrivera sûrement. Partir Comme tu l’as fais, toi

Lui, la combustion, s’attaque à mon visage
S’empare de ma chair, m’enrage
Me brûle, me calcine la peau
Premier degré, deuxième degré, millième degré
Mon épiderme n’est plus qu’un rien, je suis déchirée
Mes muscles ne sont plus que des souvenirs, des maux
je suis blessée

Poème de jours meilleurs:

Tes doigts caressant ta guitare
Ta voix caressant mes oreilles
Les notes me transportent, me guident comme un phare
Comme quelqu’un sur qui l’on veille

Mes rêves dénonceraient cette réalité
Si jamais endormie j’étais
Mais tes yeux me font espérer
Que je n’aurai pas de regret

Plus de querelles, plus de pleurs
Juste nos deux âmes qui s’interpellent, qui se meurent
La mienne, silencieuse, mélodieuse
Magnifiquement tienne, heureuse

À sa place, déprise de la glace
Ensevelie dans la plus belle des poussières
La poussière du temps, du temps d’avant

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