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J’aurais voulu
Laisser mon corps s’infiltrer dans les craques du plancher
Me liquéfier en petite pluie amère
Ruisseler doucement jusqu’à m’évaporer
M’effacer du chaos violent qui m’agrippe
Mais la bombe s’est déclenchée sans alarme
Un froissement, une fissure, elle éclate
L’ouragan dissimulé implorant la pitié
Explose mon être en mille éclats de déchirures
Expose mon être dénué à l’assaut déguisé
Ma colère n’est plus, je ne suis plus
Le corps figé, l’angoisse bouillonnante à l’intérieur
La mer qui se vide de mes yeux
Ma force s’est enfuie par le trou dans le mur
Et mon amour gît comme les morceaux de vitre
Mon corps inerte, j’assiste à la violence de l’étreinte
Mon cœur ne bat plus, mais je vois tout
Je suis suspendue au milieu du cyclone
Les cris, les fracas, la violence
M’effleurent, me giflent, je ne sens rien
Je supplie de disparaître, d’empoigner la sortie
Mais mon cœur est bien ficelé au plancher
Je suis la proie affaiblie sur le bûcher
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J’ai été attiré par le mot « bombe » dans l’extrait.
Très bon, j’aime ton rythme et l’effet d’accumulation de sensations. Je suis entrée dans ton cyclone. Continue!