Quelques fantaisies et quelques drames qui n’ont pas été écrits en larmes… suite poétique de Natacha Montgrain

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L’amour qu’on chasse

L’amour se fait chercher, désirer et parfois, l’amour se fait attraper! L’amour ne manque

pas d’amour en tout cas, tout le monde en veut! Que ce soit n’importe où, il est

demandé. Si quelqu’un ne réussit pas à en avoir, ça peut le rendre complètement fou!

L’amour doit rire de nous, lorsqu’on cherche partout comme des désespérés afin de le

dénicher, mais qu’il est trop bien caché. Du fond de sa cachette, il nous observe nous

démener. Il n’est pas gêné de nous torturer cet amour, quelle cruauté! Mon cœur, moi,

c’est un coeurisé… Il y a un trou dedans et c’est très béant. Il faudra troucotté  ça parce

que l’amour qu’il contenait s’est tout simplement envolé. J’essaie d’ailleurs toujours de

le retrouver… Peut-être un jour, qui sait? Il paraît que pour aimer, il faut l’avoir été…

Pourtant, plusieurs personnes m’en on donné, mais j’arrive à comprendre ceux qui en

on manqué. Sans amour, on se sent comme un cheveux qui se fait arracher et qui

tombe sans importance sur le plancher ou encore, comme une gorgée d’eau laissée dans

la tasse, qui se fait ensuite jeter dans l’évier.

 

Quand mon sourire s’efface

Une affliction et je suis affligée

Je laisse alors, les flots me submerger

Comme un poisson attristé

Qui dans ses larmes, essaie de nager

Je devrais essayer de les contrôler

Mais je les laisse se déverser

Parce que mes yeux ne sont pas bien clôturés

Torrents beaucoup trop agités

Provenant probablement de la mer salée

Comment faire pour vous arrêter?

Vous vous répandez jusqu’au plancher

Une flaque est en train de se former

Au secours! Je ne veux pas me noyer!

Bon ok! La moppe je vais aller la chercher!

 

Lorsque mes pensées m’agacent

Mes pensées sont dictatrices

Je ne suis qu’un pion

Qu’une marionnette

Qu’une esclave

Elles me ficellent

M’attachent bien serrées

Pour ne pas que je puisse m’échapper

Elles me tiennent dans leurs griffes

Elles me terrorisent de leurs idées folles

Ce n’est pas moi c’est elles

Quand je parle c’est elles

Si vous n’aimez pas ce que je dis, ce que je fais

Ne me blâmez pas

Maintenant vous savez que ce n’est pas moi

 

L’inspiration ne reste pas en place

L’inspiration aime dévoiler ses secrets

On commence par l’apprivoiser

Et il nous sort tout plein d’idées

Mais quand l’inspiration est partie

Je me mets à chercher

Je cherche partout

Dans mon crâne

Ma cervelle

Mon cerveau

Je cherche des mots

Qui doivent être beaux

Des mots qui parlent et qui riment

Des mots qui chantent et qui raniment

J’en cherche tant que je m’en mords les doigts

Je me ronge la peau

Ça fait un peu cannibale

Ark! Je ne suis pas comme ça

C’est le stress, c’est tu ça?

Je voudrais que réussit ce soit

Et que tout le monde aime ça

Je pense longuement, longtemps

Attention!

Il ne faut pas choquer

Il ne faut pas faire pleurer

Écrire, effacer

Comment atteindre la perfection?

Les gens sont durs à satisfaire.

 

La musique se déplace

Je laisse la musique se promener

Un air qui m’enchante

Une voix pour moi qui chante

C’est une histoire qui va commencer

Et moi je ne fais pas que l’imaginer

 

Partout dans moi, elle se faufile

À la vitesse des nuages, elle file

Et passant par tous les recoins,

Elle me frappe comme un train

Je laisse la musique se promener

La mélodie est rythmique

Chaque son je décortique

 

C’est doux ou brutal

Des émotions qui m’emballent

Ça me fait chanceler

Et je commence à danser

Elle m’emmène dans sa ribambelle

Et m’étourdie comme un carrousel

Mon être, elle explore

Afin d’envahir, tout mon corps

J’ai laissé la musique se promener

 

Déprime vorace

On veut assaisonner notre vie

Comme on assaisonne le poulet

Parfois, de bonne humeur, on rit

Parfois on est soupe au lait

 

On ne goûte plus rien

Alors on se met

À vouloir du sucré

Ou du salé

Plus qu’il n’en devrait

Saupoudrer jusqu’à tout vider

Il n’y en a jamais assez

Pour être enfin satisfait

 

De l’adrénaline, on en voudrait

Dans ce cas, des saveurs épicées on essaie

Pincée de poivre,

Pour que notre langue soit brûlée

Piment fort,

Pour que notre bouche soit enflammée

Quel pyromane on  fait!

 

Du ketchup et de la mayo

Pour nos frites et nos chiens-chauds

Liquide rempli de poison ou de gras

Qui dans notre sang se promènera

 

Un peu de vinaigre

Et l’action se déroule

Trop de vinaigre

Et tout s’écroule

En tout cas, le chef cuisinier

Il sait bien comment nous faire saliver.

 

La nourriture n’est pas très loquace

En cage dans la noirceur, ils ont peur

Ou sur une étagère, dans la misère

On dépense pour eux

Pour en faire ce que l’on veut

On les délivre de leur torpeur

 

De cette boîte,

Cette canne

Ou ce contenant

On les déprend

Mais cette éphémère liberté

Est vite oubliée

Lorsqu’on se met à les torturer

Quand toutes ces horreurs sont achevées

On les mange avec avidité

Par chance qu’ils ne savent pas parler

Sinon, on les entendrait hurler

 

L’intimidateur rapace

Je m’amuse à repérer

Tous ceux qui ont trop de bonté

Et quand j’ai besoin de me défouler

Je vais les humilier

 

Leur petit sourire naïf

Je leur arrache

Parce que pour moi

C’est une vraie tache

 

Tu me tapes sur les nerfs

Je veux te rabaisser

J’imagine que, durant la guerre

 

Le soir je rêve que j’ai une épée

Et que grâce à elle,

Ton cœur, je peux le percer

Dans Game of Thrones, tu sais

Je serais Joffrey

 

Je vais m’éclater

Si tu dégringoles des escaliers

Et si jamais tu te suicidais

Je ne crois pas que je m’ennuierais

 

L’amas de population fugace

Qu’est-ce que je vois?

Je vois un amas de population.

Toute cette population grouille

Comme le font les vers

Quelques-uns fouillent dans les poubelles

Pour se dénicher un déjeuner, un dîner

Et peut-être même un souper

Les autres, eux, vont à leur bureau

Taper sur les claviers

Afin de se renflouer

Et moi je suis toujours là, figée

Entre ces deux extrémités

Je ne sais pas comment bouger,

Si je fais un pas,

Je me fais bousculer

Ils me foncent dedans

Quels énervés!

Je décide donc que la solution

Est de leur ressembler

Pour ne plus être blessée

Je les observe

Et ça n’a pas l’air trop compliqué

Lever une jambe

Et descendre un bras

Descendre une jambe

Et lever l’autre bras

Je les imite

Et deviens une copie conforme

De leur marche répétitive

J’aperçois soudain

Au travers de l’essaim

Une personne qui ne bouge pas

Comme je faisais au départ

Mais il est trop tard

Je ne peux aller la voir

Je dois faire comme tout le monde

Je dois faire partie de l’amas de population.

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