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Comédie de l’année 2011 réalisée par Ken Scott mettant en vedette Patrick Huard (David), Julie Le Breton (Valérie) et Antoine Bertrand (l’avocat), Starbuck est un film qui a obtenu de prestigieux prix en 2011-2012 dont celui de la bobine d’or qui récompense à chaque année le film canadien qui s’est le plus démarqué dans le milieu cinématographique.
Maintenant âgé de 42 ans, David Wozniak s’aperçoit que sa vie d’adolescent va refaire surface en apprenant qu’il est le père biologique de 533 enfants, dont 142 veulent connaître sa véritable identité. Un recours collectif est entamé contre lui pour briser sa close d’anonymat au nom de «Starbuck». En plus de vivre avec cette récente annonce, cet homme apprend que Valérie, son amoureuse, est enceinte. David se retrouve coincé parmi ses dettes, ses responsabilités et sa vie amoureuse qui est à la dérive. Dans ce film, David devra apprendre à trouver son bonheur dans les petites choses de la vie.
Le commencement du film est assez direct, on voit à l’aide d’une analepse, le jeune David adolescent qui se prépare à se masturber devant des revues pornographiques pour faire un don de sperme à une clinique près de chez lui. Cette première scène permet d’introduire l’histoire particulière du personnage principal qui sera confronté durant le film à prendre une décision importante qui est celle d’entrer en contact avec ses enfants ou de rester dans l’anonymat.
Ce film québécois accorde beaucoup d’importance aux éclairages. Les prises de vues sont intéressantes et originales. Les contrastes sont cohérents et très bien utilisés selon la situation suggérée. Il y a un contraste entre les couleurs chaudes et les couleurs froides. Je crois que le filtre vert a été utilisé pour donner un effet surréaliste au film. Pendant le déroulement du film, le spectateur est conscient qu’il est improbable de vivre une telle histoire dans la réalité même si celle-ci est plutôt vraisemblable. Je pense qu’on a voulu donner une touche fantastique à l’histoire. En effet, on peut aussi remarquer durant le récit que le personnage principal porte souvent un gilet de super héros. On comprend alors, au fil de l’histoire, que tous les petits gestes que David entreprend pour ses nombreux enfants ont pour but de leur rendre la vie plus facile et agréable comme peut le faire un super héros.
Les véritables questions qu’on se pose lorsqu’on visionne ce film sont : est-ce qu’un donneur de sperme a un droit de paternité sur les personnes qu’il aide à mettre au monde et est-ce que, par la suite, l’enfant a le droit de connaître ses origines paternelles même si le père biologique décide de rester dans l’anonymat. La morale de cette histoire est que l’on a intérêt à oser connaitre ses enfants.
Cette histoire d’une belle simplicité a tout pour nous charmer. Le réalisateur a su toucher une multitude de gens par la diversité de ses personnages. Dans ce film, on retrouve un sportif, un musicien, un artiste, une droguée, entre autres. Dans la société, tous ces gens ont un lien commun malgré leurs différences. Je trouve que ce film est très réaliste puisqu’il nous permet d’entamer une réflexion sur plusieurs aspects de la vie. Ce film aborde des réflexions sur la générosité des gens face à autrui, les petites actions banales qui peuvent changer le cours des évènements, le cheminement d’un individu pour trouver son propre bien-être ou encore, la perception des gens face aux préjugés. Patrick Huard a su rassembler le public autour de son personnage qui essaie tant bien que mal de traverser des étapes importantes de sa vie. Ce film a tout pour nous humaniser.
À la fin du récit, on ne peut s’empêcher de sourire lorsqu’on voit tous les enfants de David se rassembler à l’hôpital pour partager avec lui un moment important de sa vie. Après l’accouchement de sa femme, David retourne voir sa grande famille pour leur annoncer la bonne nouvelle. Tout juste après cette annonce, David reçoit un gigantesque câlin de la part de ses enfants qui lui démontrent tout le soutien dont il a besoin. J’ai trouvé que ce moment faisait chaud au cœur. Je trouve que la scène finale vaut tous les honneurs portés à ce film.
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