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Il arrive souvent à plusieurs musiciens de reproduire les compositions qui ont marqué l’histoire de la musique en les imitant ou bien en rejouant leurs symphonies et leurs pièces musicales. Cela était vrai avec la musique dite classique, mais maintenant on observe le phénomène dans la musique rock. Australian Pink Floyd, the Beastle , Aerochix et j’en passe. Or, un des plus grands noms de cette catégorie de groupes est venu à Shawinigan le 23 janvier 2015. The musical box, groupe d’origine Québécoise, connu internationalement pour ses représentations de Genesis, parfaitement reproduites, a joué au Centre-des-arts de Shawinigan. Ils ont interprété l’album et le spectacle de Selling England By the Pound. Le spectacle se rapprochant du théâtre car chacun des membres jouait un rôle, soit celui d’un des membres originaux, en imitant à la perfection, il s’agissait d’une pièce de théâtre musicale. Le groupe est composé de Denis Gagné ( Chant) , François Gagnon ( guitare) , Sébastien Lamothe ( Basse et seconde guitare) , Guillaume Rivard ( claviériste) et de Marc Laflamme ( Batterie).
Premièrement, le spectacle a été reproduit à la perfection. Je me suis repassé le spectacle original sur YouTube pour mieux pouvoir le comparer , et je n’ai pu déceler qu’une seule différence, soit celle du guitariste jouant de la main gauche, alors que l’original était droitier, mais il s’agissait d’un détail tellement minime et sans importance qu’on peut aisément dire que tout était pareil. Le chanteur a même pris la voix de Peter Gabriel, chanteur original de Genesis, quand il parlait en français, et ce, même si Denis Gagné, le chanteur de Musical Box, est un Québécois et qu’il ne parle pas du tout comme cela en dehors des spectacles. Les costumes étaient pareils, les décors similaires, les actions identiques, en bref, tout était reproduit à la perfection.
Parlant des costumes, ceux-ci étaient simples, à l’exception du chanteur. À l’ouverture, le chanteur portait une sorte de costume vampirique qui ressortait dans le noir. On voyait donc les yeux du chanteur et ses déplacements dans le noir. Par la suite, il a enfilé un costume noir peu visible, mais qui détonnait des autres membres, qui étaient tous habillés en blanc. Il a ensuite enfilé une sorte de costume que je ne saurais décrire, et il a conclu trois heures de spectacles affublé de ce déguisement. Il avait aussi reproduit la coupe de cheveux
Le décor était très simple. Les musiciens étaient placés en rond, autour du chanteur, comme dans une sorte d’enclot de cirque. Le guitariste et la bassiste à la gauche du spectateur, le batteur et le claviériste à droite. Au centre se trouvait un écran qui changeait de couleur entre le bleu, le rouge, le violet et l’orange. Les musiciens se fondaient donc dans le décor et laissaient une place plus importante au chanteur, qui semblait être le chef de ce beau petit groupe.
Le spectacle prenait une allure théâtrale avec le chanteur qui bougeait en fonction des chansons, qui racontait une histoire entre chacune d’entre elles, avec ses costumes et la façon avec laquelle il bougeait. Il s’absentait même à l’occasion, comme si chacune de ses apparitions et disparitions correspondaient avec une scène dans une pièce de théâtre. Le spectacle était structuré de la même façon qu’une pièce de théâtre et avait même une histoire.
La musique, quant à elle, était très agréable à écouter avec le spectacle devant mes yeux. Ayant écouté très peu de Genesis avant, j’ai été surprise de la qualité du jeu des musiciens, surtout quand j’ai réécouté le spectacle original une fois chez moi. C’était reproduit à la perfection, le jeu était parfait et très agréable à écouter. Il faut dire qu’il s’agissait de rock progressif, genre qui n’est pas accessible à toutes les oreilles. On y retrouvait des éléments aléatoires tels que la flûte à bec, l’harmonica et un triangle, joués par le chanteur lors des passages instrumentaux. Chaque musicien à l’exception du bassiste alternait entre deux instruments du même type, soit deux guitares, une acoustique et une électrique, pour le guitariste, deux batteries, une qui sonnait plus profond et une normale, pour le batteur, deux synthétiseurs, un dans le style piano et un autre dans le type plus robotique, pour le claviériste. Le résultat était très bon.
Le public a adoré, car ils ont eu à faire un rappel. Ils ont donc interprété sans jeu de scène, parce qu’il s’agissait d’un rappel, une chanson tirée du spectacle The Lamb Lies Down On Broadway leur autre gros spectacle. Par la suite, ils ont reçu l’ovation d’une salle remplie à craquer qui aurait bien aimé un second rappel.
Personnellement, mon expérience a été agréable. Le seul point négatif n’était même pas dans le spectacle mais bien dans le public. Il aurait fallu dire aux spectateurs que de boire de la bière ne signifiait pas nécessairement de devoir laisser la canette au sol pour qu’elle se renverse en dessous du siège de la fille qui est venue assister au concert offert en cadeau à son père et d’en rire par la suite. J’ai eu les pieds collés au sol tout le long de la seconde partie du spectacle. Cette expérience est la seule négative que j’ai eue de tout le spectacle.
En conclusion, j’ai beaucoup apprécié mon expérience et je recommande les spectacles de ce groupe à tous ceux qui sont très ouverts côté musique et qui aiment bien le théâtre. En information supplémentaire, puis-je me permettre de dire que les membres orignaux de Genesis ont vu le spectacle et ont acclamé publiquement le groupe?
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