Toujours à la suite

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Une vague éternelle

J’écoute chacun de mes pas laissant une trace du vestige de ma bataille intérieure

J’aimerais que jamais ne s’arrête cette merveilleuse mélancolie

Je sens la lumière se fondre doucement dans la noirceur

Ils me font vibrer tel un diapason qui n’arrête jamais de vivre sa totale passion

Mes nerfs sont chauffés à vif et  je suis pris d’un éternel déchirement intérieur

Je l’entends résonner dans la faiblesse de mon être si puissamment bâti

 

Ce sentier de terre battue par le passage de mes camarades tombés sous le fer

Cette longue route de contrées éloignées est à mes pieds

Laissant ainsi au sol mes compagnons tombés

 

Je pars

 

Ma femme

Ma femme à la pensée de Sybille

Ma femme  au déhanchement de pendule

Ma femme au parfum de bonheur présent et futur

Ma femme au comportement d’explosion d’orange-banane

Ma femme à la voix si douce que l’on entend encore l’écho fondant

Elle qui n’offre répits que lorsqu’elle tombe dans un sommeil de rubis

 

Ma femme aux paroles de saphir brisé par la glace

Ma femme au regard me faisant rêver de ce que l’on pourrait être

Ma femme aux chants si séduisants que même David ne peut s’y comparer

Ma femme reine du cent points nous unissant tel le boulon réunissant ses deux aiguilles

Ma femme à la présence si fortifiante que même un menhir sur mes épaules n’est que plumes

Elle est pour moi la force, l’espoir, le soutien, la voie qui me projette sur le palier suivant

 

Je suis là

Je suis couché

Je les regarde

Elles sont étincelantes

Je la sens contre moi

Elle s’assoupit peu à peu

Sa respiration ralentit

Elle s’accroche à mes côtes

Je plonge mon regard dans cette douce obscurité

J’écoute le vent siffler doucement au travers de la haie

Une brise vient se briser contre les remparts que forme mon corps pour elle

Je ne cherche qu’à lui offrir cette sécurité que mon assurance et mon calme lui procurent

Je retourne à mes pensées profondes

Elles volent, elles glissent, elles se balancent et se projettent dans ce ciel d’onyx

S’entremêlant entre elles, une seule ressort de ce fleuve de souvenirs et d’expérience

L’amour se nourrit d’espérance, alors je ferme les yeux et espère me réveiller à tes côtés

 

La fausse

Je roule, je me tortille, je me crée un chemin au travers du roc qui me fait obstacle. Je

glisse sans répit sur ce lit de pierre. Je m’y berce et m’y console. J’ai une histoire… Je

ne suis pas ici que depuis hier. Chaque seconde de ma vie depuis le tout début, je me

déverse en fracassant, de mes poings, les rochers me faisant barrière. Chaque

fragments tombant sur ce sol intangible ne font que se perdent dans une fausse

éternelle ne laissant derrière eux qu’éclats de souvenirs perdus. Chaque éclat de cristal

mourant dans cette profondeur n’offre qu’un éclat d’une lumière corrompu et isolé par

gouffre de rêves perdus…

 

Euphorie gazéifiée

Mélange de morphine et d’oxygène en bombonne

Euphorisant quand même!

Une autre dose peut-être, pourquoi pas

Une pour la douleur et l’autre pour le bonheur que dis-je!

Alors soit, c’est dans un heureux état de folie que je m’envolerai

 

Sept

Je ne le suis pas, j’éprouve seulement du plaisir à ne rien faire

Je souhaite le savoir, sans avoir lu la moindre phrase

J’oublie toute notion lorsque je ferme les poings

Je brille par des mérites que je ne possède pas

Je suis la plus égoïste de toutes les passions

Je prends vie lorsque l’on n’a plus faim

Je suis la mère de tous les maux

 

 

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