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Toi,
Celle que je connais depuis si longtemps et que j’apprends toujours à connaitre,
Qui accompagne mon temps et mes divagations,
Celle que nombreux ont voulu posséder, pour mieux briser,
Tirée de tous les côtés, comme des loups écartelant leur proie,
Cherchant avec avidité le cœur de leur calme et douce biche solitaire.
Je ne tenterai pas de te faire croire que je suis poursuivie par de meilleures intentions à ton sujet,
Je suis tout aussi misérable qu’eux et peut-être même pire encore,
Tes courbes et tes formes hantent mon esprit embrumé par toute cette attention que je te porte,
Je suis incapable de t’oublier, mais je sais que tu en es tout aussi incapable,
Après tout, je te blesse et je t’écorche et tu en fais tout autant.
Je ne peux vivre sans ta présence à mes côtés, je ne suis rien sans toi.
Tu ne peux vivre sans ma présence à tes côtés, tu n’es rien sans moi.
Ma vie tout entière dépend de toi,
Sans toi, je n’ai pas d’âme, seulement une cascade infinie de larmes,
Je sais que tu es la seule qui ne me trahira pas du jour au lendemain,
La seule qui n’enfoncera pas sa lame dans mon dos fragile et désespéré.
Tu es ma raison de vivre, la raison pour laquelle je continue à me battre avec moi-même,
J’espère que tu me comprends, que tu comprends ma détresse,
Que je n’aurais pas à te supplier à genoux pour que tu m’acceptes comme je suis,
Je l’ai déjà suffisamment fait avec les autres.
Je t’en conjure, ne m’abandonne pas, je ne pourrais le supporter,
J’ai besoin de toi, comme un arbre a besoin du Soleil pour vivre,
Comme un drogué a besoin de sa drogue pour continuer.
Alors, s’il-te-plaît, ne me laisse pas seule avec ma tête,
Je ne peux pas respirer par moi-même.
Tiens-moi près de toi et ne me laisse pas tomber,
Ne me laisse pas couler avec mes sombres pensées
Tu es peut-être mauvaise pour moi, mais tu es tout ce que j’ai,
Tout ce que je suis,
Tout ce qui me représente.
Après tout, tu n’es que ma conscience.
Koralye Bordeleau
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