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Littoral est un film de Wajdi Mouawad. L’histoire raconte une expédition surprenante qui confronte un Québécois d’origine libyenne avec son pays d’origine et ses habitants. Wilfrid rencontre, alors qu’il est nu, deux policiers dans la première scène qui lui annonce que son père est mort. Wilfrid visite alors l’appartement de son père pour découvrir que ses oncles et tantes l’ont empêché de voir son père uniquement parce qu’il avait laissé mourir sa mère lors de son accouchement, mais qu’en fait c’était la décision de sa mère de mourir pour garder l’enfant. Par la suite, comme Wilfrid ne peut pas faire enterrer son père avec sa mère, il décide de partir pour la Libye avec le corps de son père pour l’enterrer dans son pays natal. Arrivé dans ce pays, il rencontre un ambulancier qui transportera le corps. Par la suite, se déroulent toutes de sortes de péripéties les empêchant d’enterrer le corps et les faisant rencontrer d’autres alliés qui aideront, eux aussi, le personnage à atteindre son but d’enterrer son père à un endroit digne de lui. Ce film est un film en longueur puisqu’il s’agit d’un film contemplatif où la poésie des paysages et du moment prend plus de place dans le film que l’action. Ce film de 2009 a comme acteur Emmanuel Schwartz dans le rôle de Wilfrid, le personnage principal, et ce film est un drame d’une heure et 36 minutes.
Les défauts de ce film sont plutôt nombreux et peuvent dégouter le spectateur qui dès le départ n’aime pas les longueurs dans les films. Le premier défaut est donc cette fameuse longueur puisque l’action est lente et parfois même inexistante. Un autre de ses défauts serait d’ailleurs le manque de longueur puisque certains nouveaux personnages rencontrés sont lancés dans l’histoire avec très peu d’information sur eux et sur pourquoi ils suivent le personnage principal. Ce manque de logique est d’ailleurs très dérangeant puisqu’il crée des malaises. Pour imager mon point, il suffit d’imaginer une scène où le personnage rencontre pour la première fois un personnage; ils échangent deux, trois phrases banales et le personnage suit Wilfrid pour l’aider à enterrer son père, et ce, pour aucune raison apparente. C’est vraiment déstabilisant comme type de rencontre et c’est, selon moi, le plus gros défaut du film. Les autres imperfections de ce long métrage se résument par la faible résolution de l’image due au fait que ce soit un film âgé d’auteur à petit budget et par le choix d’un « casting » douteux. Le réalisateur a choisi, pour jouer des Libyens (personnages secondaires) ou une personne originaire de la Libye (personnage principal), des Québécois de différentes origines qui n’ont pas l’air de venir de ce pays, ce qui, encore une fois, crée un malaise chez le spectateur. Finalement, si le film avait au moins duré plus longtemps pour régler le problème du manque de logique, le film aurait été vraiment extraordinaire.
Pour ce qui est des qualités, le film en possède tout du moins plusieurs. Pour commencer, la poésie du film et les métaphores visuelles sont vraiment merveilleuses comme quand, à la fin, les personnages poussent le père de Wilfrid à l’eau. L’idée de l’histoire de base est aussi très bonne puisque ce voyage/deuil est un thème original qui est très peu utilisé dans le monde du cinéma et qu’elle permet un grand éventail de possibilités au niveau de l’histoire. Par la suite, il est important de mentionner que les acteurs jouent très bien leur texte et leurs émotions et que les décors sont magnifiques et réalistes ce qui améliore beaucoup le film en contre-balançant le manque de fil conducteur de l’histoire. Comme dernier point, la musique de style arabe était inouïe et créait une ambiance parfaite au film en soi. On se sentait vraiment transporter au Moyen-Orient.
Bref, ce film quoique possédant de bonnes qualités pour un film d’auteur à petit budget ne vaut pas, selon moi, la peine d’être vu. Les points positifs ne réussissent pas à surpasser les points négatifs. L’histoire est trop déséquilibrée par les problèmes de logique de celle-ci et cela gâche tout. De plus, l’aspect visuel n’aide vraiment pas puisque le manque de qualité visuel, l’effet amateur et le manque de paysage pour des scènes inutiles contrecarrent complètement la beauté de ces dits décors qui aurait pu rendre le film vraiment magnifique. La musique, elle, comme le reste, n’était pas suffisante pour permettre au navire de ne pas couler. Ce film pourrait plaire à certains même si l’auteur Wajdi Mouawad qui est un metteur en scène très populaire n’est pas suffisamment bon pour adapter lui-même ses créations au cinéma. Cette 1 heure et 36 minutes aurait pu servir à aller voir la pièce de théâtre originale.
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